Une démarche qualitative et non intensive de la production de nos raisins.
Un important travail de préparation du sol est nécessaire avant toute plantation de jeunes vignes, et ce jusque dans les couches les plus profondes, toujours en prenant garde de respecter les différentes strates du sol. Il n’a pas lieu à la même époque selon la nature du sol. Il se fera au printemps sur les parcelles les plus sablonneuses, en automne et en hiver sur les sols argilo-calcaires.
Pour favoriser un enracinement profond, garant d’une hydratation de la plante en période de sécheresse, évitant ainsi d’avoir recours à l’irrigation, le domaine réalise un sous-solage spécifique jusqu’à 1,20 mètre pour créer des « passages » dans une couche profonde très compacte.
Certains cépages peuvent enfoncer leurs racines à des profondeurs insoupçonnées, selon la qualité du sol (de quelques dizaines de centimètres à plusieurs mètres) pour aller chercher l’apport hydrique nécessaire à leur croissance.
Avant la plantation un sous-solage spécifique est réalisé pour favoriser l’enracinement en profondeur.
Un vignoble doit perpétuellement être replanté. Il faut savoir quelles parcelles doivent être arrachées ; au domaine, elles seront replantées après 3 ans minimum de jachère pour laisser au sol le temps de se reposer. Le renouvellement de la vigne doit se faire en ayant une vision globale du domaine et de l’évolution de son encépagement. C’est une question d’équilibre à maintenir entre des vignes trop jeunes et des vignes vieillissantes afin que la production d’ensemble du domaine demeure qualitative et constante. Cela nécessite un travail d’anticipation sur le temps long, de préparation de l’avenir, une vigne étant plantée pour 35 à 40 ans.
Pour cela, il faut compter, en temps normal, qu’environ 3 % de la superficie du vignoble sont replantés chaque année. Sans doute sera-t-il nécessaire d’augmenter ce pourcentage pour lutter contre une maladie récurrente de la vigne, l’esca. Connue depuis l’Antiquité, cette maladie est devenue très difficile à contenir sur nos territoires depuis l’interdiction de certains produits de traitement, entraînant une augmentation significative de la mortalité des pieds de vigne.
La replantation sur le domaine s’effectue toujours selon la configuration initiée par Maïté et Yves, précurseurs en Gascogne, depuis le milieu des années 1980 : 4.500 pieds à l’hectare (en lieu et place des 3.300 pieds habituels dans la région) afin de limiter la quantité de grappes produites par pied de vignes pour un même rendement à l’hectare. Ceci dans une démarche qualitative et non intensive de la production de nos raisins.
On pourrait croire que le fait d’augmenter le nombre de pieds de vignes à l’hectare a pour objectif de produire davantage.
C’est en réalité tout le contraire. L’objectif est de produire moins de grappes par pied de vigne en pratiquant une taille annuelle plus courte. La famille Grassa ne veut pas faire « pisser la vigne » comme on dit dans le jargon viticole. Ils cherchent à ce que les grains de raisin soient plus concentrés, moins dilués, et donc plus aromatiques et structurés.
Cette recherche de la qualité génère environ 30% d’investissement et de travail additionnels car il faut planter et prendre soin d’un tiers de ceps de vignes supplémentaires pour un même rendement à l’hectare.
Par ailleurs, cette limitation du nombre de grappes par pied de vigne est telle que la production à l’hectare du Domaine Tariquet est nettement inférieure à la moyenne de la région.
Le Domaine Tariquet pratique la sélection massale pour une partie de la replantation de ses vignes, et en particulier pour les vieux cépages oubliés de l’Armagnac, devenus rares, tels la Folle Blanche et le Plant de Graisse. Au moment de replanter une parcelle ou de changer un pied de vigne mort, notamment ceux affectés par l’esca, nous choisissons les sarments des plus beaux ceps de la propriété pour en faire des greffons. Cela permet de faire perdurer la richesse génétique des pieds de vignes des parcelles présentant une identité et une qualité particulièrement remarquables.
Le terroir est avant tout un patrimoine géologique et climatique grâce auquel l’Homme développe une production agricole spécifique et identitaire qui enrichit le patrimoine culturel d’une région.
Le climat océanique de la Gascogne et les sols de la propriété, principalement composés de Sables Fauves et de boulbènes, déterminent grandement le style et la fraîcheur des vins et Bas-Armagnacs du Domaine Tariquet.
Parcelle en cours de plantation à l’entrée du domaine – Été 2021.
En viticulture, l’étude des terroirs est capitale et déterminante. Combinée au savoir-faire et aux actions du vigneron, elle est la clé de voûte pour produire de jolis fruits. L’expression du terroir naît de l’alchimie entre les conditions naturelles et la main de l’Homme.
De manière générale, le climat est partie intégrante du terroir.
De plus, d’une parcelle à l’autre, la composition du sol, l’altitude et l’exposition au soleil changent. Les terroirs peuvent donc être multiples au sein d’une même propriété viticole.
A l’ouest, au cœur du Bas-Armagnac, on trouve un sol profond à dominante sablonneuse et mêlé de limon et d’argile. Ce sont ces fameux Sables Fauves dont la couleur est due à des résidus ferrugineux. La terre du Bas-Armagnac est très propice à l’élaboration d’eaux-de-vie d’une grande délicatesse.
Au centre, autour du château, les Sables Fauves rejoignent les boulbènes. Les boulbènes sont composées de limons argileux et de sable. Ce sol, également profond, est favorable à l’élaboration de vins blancs fruités à teneur modérée en alcool, tout comme les Sables Fauves.
A l’est, les terres deviennent à dominante argilo-calcaire. Ce sont des sols plus lourds et moins profonds qui produisent des vins plus puissants.
Les Sables Fauves et boulbènes constituent plus de 80% du terroir de la propriété et participent ainsi grandement au style des vins et Bas-Armagnacs du Domaine Tariquet.
Lundi au Samedi
10h à 12h / 14h à 18h
Fermé Dimanche et jours fériés
Domaine Tariquet
32800 Eauze – France
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